Réflexions hétéroclites sur notre société, bienheureusement désorganisée (mais pas trop) pour notre plus grande joie et notre plus grande liberté.

26 octobre 2008

Epargne sublime et règle de bois



Mon éducation économique tient en tout et pour tout en une règle, généreusement distribuée par la Caisse d'Epargne quand j'étais à l'école primaire. J'ai la joie de la possséder encore et je viens de la scanner.
Le bois a un peu travaillé, il porte encore les traces des plumes sergent-major, mais le message, réparti sur trois faces, est intact.
Le plus fascinant est la présentation de l'Epargne (et de la caisse emblématique qui la gère) comme le coffre-fort absolu.
Aucune mention n'est faite de ce que font les fonds entre-temps. N'allez pas imaginer l'impensable, que la caisse pourrait jouer avec.
De plus, pour écarter toute idée d'avarice, il est considéré d'emblée que l'épargnant met de côté non pas dans son propre intérêt (quel vilain mot !) mais certainement en anticipant la joie extrème de DONNER, plus tard.
Mais donner à qui ?
Et quelle culpabilité est ainsi perversement construite à l'intention de ceux qui épargneraient pour leur propre usage ! Garder (encore moins faire fructifier) son argent à son propre avantage serait la honte extrème.

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