Curieuse logique, qui séduit des millions d'humains depuis des millénaires.
"Do tu des", je donne pour que tu donnes, disait-on déjà en latin.
Au nom du Père et du fisc, de Philippe Grangereau dans le Libération d'hier me relance sur cet étonnant mécanisme en citant la parole courante des télé-évangélistes américains :
"La logique est simple : plus vous priez, plus Dieu vous rendra riche. Et si vous donnez votre argent à Dieu, c’est-à-dire à l’église, il vous le rendra au centuple. Presque tous les télévangélistes souscrivent à cette «théologie» au potentiel lucratif considérable... «Si vous êtes toujours pauvres, martèle Copeland, c’est que vous n’avez pas assez donné !»"
Le mécanisme fonctionne aussi bien en pays musulmans qu'en pays chrétiens et même dans des civilisations non connectée comme les religions amérindiennes pratiquant le potlach.
Je vois aussi un rapport avec un acte médical longtemps pratiqué : la saignée, censée donner le coup de fouet salutaire replaçant le malade en état de santé.
Il ne s'agit pas d'une forme dérivée d'impot, où l'on donne pour soutenir la communauté qui nous protège et nous gère, puisque le don religieux s'adresse expressément à l'extérieur : l'au-delà virtuel religieux et l'ailleurs géographique de l'extension évangélique à d'autres zones géographiques et d'autres communautés.
Par contre, dans l'actualité US, il y a concurrence évidente entre le don religieux et le don fiscal. Le fisc américain use de sa force mondaine pour combattre la force spirituelle des églises. Vieux conflit de paroles entre le verbe de la loi et la "bonne parole" religieuse.
Réflexions hétéroclites sur notre société, bienheureusement désorganisée (mais pas trop) pour notre plus grande joie et notre plus grande liberté.
17 novembre 2007
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