Réflexions hétéroclites sur notre société, bienheureusement désorganisée (mais pas trop) pour notre plus grande joie et notre plus grande liberté.

19 mars 2007

Liberté, égalité, scrutabilité

J'apprends que certains bureaux de vote d'avril seront munis d'un vote électronique, selon un logiciel que le citoyen ne peut vérifier par lui-même. C'est contraire à l'esprit de la loi, sinon à la loi elle-même. L'urne transparente permet de suivre les opérations de bout en bout et donc pour tous les témoins l'assurance du bon fonctionnement de la démocratie.

Quel bénéfice pense-t-on tirer d'un tel changement, puisque les acteurs de la gestion du vote sont tous bénévoles ? C'est un pas déplorable vers la remise de nos libertés entre les mains des codes électroniques.

La chambre des députés, qui privilégie ouvertement les logiciels libres (et pénalise donc les industriels espérant vivre de la vente de leurs produits), se devrait d'adopter pour le vote des logiciels libres et non des logiciels protégés et secrets. De nombreux exemples, à commencer par PGP, démontrent abondamment que libre ne signifie pas défaut de sécurité. Si les auteurs du logiciel ne font pas la différence, je doute fort de leur compétence. L'usage de clés symétriques prouve que la sécurité peut être assurée par des logiciels dont chaque ligne est connue.

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